Pour une salle de consommation à moindre risque à Strasbourg

Communiqué de Presse du MJS 67

Pour une salle de consommation à moindre risque à Strasbourg

 Strasbourg, le 3 Avril 2015

Les Jeunes socialistes du Bas-Rhin se réjouissent de la candidature de Strasbourg pour accueillir la mise en place d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) dans le cadre de la loi Santé débattue ces derniers jours à l’Assemblée Nationale.

Depuis plusieurs années maintenant et plus particulièrement lors de la dernière campagne municipale, le Mouvement des Jeunes Socialistes du Bas-Rhin a proposé cette mesure. Portée par le Maire de Strasbourg, Roland Ries, et son adjoint à la santé, le docteur Alexandre Feltz, rendue possible par l’engagement de l’association Ithaque, cette mesure de santé publique rappelle le caractère humaniste et solidaire de la capitale européenne.

Ces SCMR permettront aux usagers de réaliser leur consommation dans de meilleures conditions d’hygiène et de faire entrer ces personnes dans un véritable parcours de soins encadré par des professionnels de santé et des travailleurs sociaux, afin de limiter les risques sanitaires liés à l’injection (VIH, hépatite), mais aussi de leur proposer un parcours d’aide psychologique et de traitement.

On compte aujourd’hui en Europe près de 80 structures de ce type, notamment en Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne ou encore en Suisse. Le constat des pays où ce type de structures a été autorisé, est qu’elles ont permis de faire baisser de manière significative le nombre d’overdoses et de prévenir la contamination par le VIH et par les virus des hépatites B et C.

Nous réaffirmons donc notre soutien à cette mesure et nous rappelons que depuis des décennies les politiques de répression mises en place en France contre les usagers de drogues n’ont produit aucun résultat si ce n’est la stigmatisation et le remplissage de nos prisons. Cette mesure de santé publique permettra de lutter efficacement contre les multiples risques de contamination, les ravages de la drogue mais aussi la marginalisation des toxicomanes.

Les Jeunes Socialistes du Bas-Rhin